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Je résume ci-dessous une problématique régulièrement soulevée par mes patient(es) lors de mes séances:

"J'ai le choix entre nourrir le vrai silence intérieur qui m'étouffe ou exprimer ce qui me rend inutile. Je suis impuissant dans les deux cas. Comment comprendre ce que je vaux et comment faire entendre que j'existe?"

Or savons nous ce que nous voulons. Savons nous comment réaliser ce bonheur que nous posons comme fin suprême de notre existence?

La réponse est catégoriquement négative: nous sommes mécontents parce que nous nous trompons. Notre mal réside dans un quiproquo tragique: nous prenons pour biens des biens illusoires qui ne peuvent nous assurer ce que nous cherchons ou recherchons: bonheur, plaisirs, richesse, etc, sont ainsi des pseudo-biens, et cela essentiellement parce qu'ils ne se suffisent pas à eux-mêmes, extérieurs qu'ils sont à notre nature spécifique.

Une équation capitale s'instaure entre la vie passionnelle et la vie déraisonnable. Mais le remède se déduit de sa description même : il faut que l'âme désire ce qu'elle veut vraiment posséder. Or, ce ne peut être qu'elle-même. Le bonheur trouve donc sa source dans la possession de la raison par elle-même. La connaissance, exercice même de la raison, semble donc bien être ce Bien inaliénable, ce "souverain bien", seul susceptible de nous satisfaire.

Le bonheur consiste donc, en "une activité de l'âme" conforme à la raison.

Tu Minh Tan

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